Comment prévenir la panique ?

D’une manière générale, la prévention reste le seul moyen de gérer les mouvements de panique provoqués par une catastrophe ou un incident majeur.

La gestion des réactions de panique

La plupart du temps, les mouvements de panique se déroulent trop vite. D’ailleurs, ni la raison ni les stratégies de régulation ne peuvent maîtriser leur brutalité. 

Lorsque l’individu et le groupe tissent des relations fusionnelles et irrationnelles, on arrive rarement à s’opposer ou à agir face à leurs réactions, sauf si les procédures adaptées sont mises en œuvre à temps. 

Imaginons en effet les conséquences de la fuite éperdue de la population en cas de catastrophe nucléaire, d’accident industriel ou d’attentat. 

Il sera bien tard pour déterminer une stratégie de gestion de ces millions de civils, qui n’auraient jamais reçu le moindre entraînement préalable ou quelques instructions sur la conduite à tenir en de pareilles circonstances.

C’est pourquoi l’intervention la plus efficace face à une réaction de type panique sera préventive. 

Avant l’arrivée d’une catastrophe

Si un encadrement se met en place dès le début de l’événement, il pourra juguler toute éventuelle réaction de peur et de panique collective. 

Pour diminuer les risques d’affolement dans toutes les zones à risque, il faudra que :

  • L’éducation sensibilise systématiquement à la solidarité et au civisme.
  • L’information généralisée et régulière sur les procédures d’alerte est dispensée.
  • Les populations réalisent, si nécessaire, des exercices et des simulations.

Parfois, être bien équipé reste indispensable notamment pour mieux aider les victimes ou appeler les secours rapidement. 

Certains accessoires sont donc très utiles dans les zones à risque : téléphone incassable, talkie-walkie à longue portée, montre de survie ou encore drone de voyage. 

Pendant la catastrophe

Il convient également de noter l’importance pour chacun, à titre individuel, de savoir regarder les risques en face notamment pour adopter la bonne réaction si cela s’avérait nécessaire.

La rapidité de l’intervention et la mise en place d’un encadrement immédiat seront tout aussi indispensables pour :

  • Réorganiser le groupe et le hiérarchiser.
  • Faire en sorte que chaque individu ait un rôle et une fonction.
  • Diminuer la phase de réaction de stupeur.
  • Permettre de canaliser les comportements inadaptés.

Ainsi, un encadrement rapide pourra favoriser le retour à un état de conscience éclairé chez les personnes atteintes de panique. Une fois plus lucides, ces dernières vont d’elles-mêmes aider les autres à s’en sortir.

Le risque de violence

Au-delà de la panique, la désorganisation du collectif implique un risque supplémentaire ; celui de la violence. 

En effet, l’homme devient souvent agressif lorsqu’il se trouve en situation de stress ou en rupture d’adaptation avec son milieu (par défaut ou par excès, en position de défense ou d’attaque). 

Outre les facteurs pulsionnels et les mécanismes biologiques, l’environnement ainsi que le groupe social vont jouer un rôle crucial dans le déclenchement et la finalité de cet état d’excitation. 

En réalité, tout homme possède en lui le potentiel de laisser libre cours ou non à son agressivité selon divers degrés. 

  • L’éducation a pour vocation d’aider l’enfant à se retenir pour être inclus dans le groupe social dont il est issu.
  • L’influence culturelle va être prépondérante pour l’intégration des valeurs morales. 
  • La panique quant à elle va déstructurer le groupe, faire tomber les barrières et surtout, libérer les pulsions.

C’est ce qui favorise les risques de pillage ou de vandalisme (individus isolés ou en groupe) aux alentours et pendant les jours suivants la catastrophe.

L’émergence de leaders

En cas de catastrophe d’une grande ampleur, le premier devoir des rescapés et proches consistera à aider les autres, secourir les victimes et surtout, rester solidaires. 

Des individus se révélant plus responsables que les autres

Les premiers gestes suivant un événement sont essentiels, car les comportements individuels ou collectifs peuvent basculer dans la pathologie. 

Au contraire, ils peuvent être adaptés, voire hyper adaptés. Certaines personnes vont même garder un sang-froid à toute épreuve spontanément ou parce qu’elles y sont formées. 

Les personnalités qui vont se révéler être des leaders se trouvent dans cette seconde catégorie. En principe, elles vont se placer en position d’autorité pour donner des directives et réorganiser le groupe.

C’est ce qui amène certains témoins à s’organiser spontanément et à participer de façon courageuse aux secours. D’ailleurs, une telle réaction aura pour effet d’aider et de rassurer immédiatement les victimes. 

Quand un risque menace, mais que la catastrophe ne s’est pas encore produite, les populations menacées doivent donc élire (pas nécessairement de manière formelle) ou reconnaître en leur sein des leaders, lorsque les secouristes ne sont pas encore sur place. 

Ces responsables devront être capables d’encadrer le groupe, en rassurant ou en dédramatisant. 

Ainsi, il faudra évaluer la capacité de chacun à maîtriser ses propres réactions émotionnelles. Ces leaders doivent être choisis en fonction de leurs comportements habituels remarquables :

  • Le calme, le sens de la responsabilité et la faculté d’empathie
  • L’aptitude à comprendre l’autre ou à se mettre à sa place.

Important : tout dérapage des leaders pourra entraîner un dérapage du groupe qu’ils doivent encadrer. 

Des personnes qui savent réagir et guider les autres

Dès que l’alerte est donnée, les responsables prépareront et coordonneront leurs concitoyens face au danger.

Pour contenir l’affolement et la panique, ils devront apprendre les attitudes et conduites adaptées, mais surtout indiquer la marche à suivre.

L’état de panique peut se propager à une vitesse impressionnante. Ainsi les personnes en position de leaders devront le canaliser le plus rapidement possible.

Pour ce faire, il faudra prendre des décisions réfléchies et suffisamment éclairantes pour la population, avec des consignes claires et précises.

Leur esprit de décision et leur calme sont en effet aussi contagieux que la peur peut l’être en sens inverse. 

Ces capacités vont donc aider les individus atteints de choc psychique à se contrôler sur le plan émotif, mais également à contenir l’agitation chez les uns et à sortir les autres de la sidération.

Si les personnes choquées y parviennent, elles diminuent ainsi leur état de stress et les risques à terme pour les victimes.

Des informations claires et véridiques

L’autorité et la fermeté vont permettre d’endiguer l’angoisse de la foule. 

En aucun cas les sujets en position de leaders ne doivent apporter des informations contradictoires, vagues ou susceptibles d’être démenties ensuite. 

Au contraire, ils doivent fournir des renseignements totalement vrais. En l’absence de certaines données, il vaut mieux se taire. 

D’une manière générale, seul un discours clair et rigoureux pourra rassurer la population. 

Une attitude de fermeté est nécessaire

Dans la mesure où il est difficile de réguler ou de contenir une panique lorsqu’elle a été déclenchée, les responsables devront se montrer autoritaires.

En effet, il faudra donner des ordres efficaces et simples, mais impératifs. 

Cela aura surtout pour but de stopper les personnes qui adoptent des conduites inadaptées, la fuite par exemple, mais aussi de neutraliser l’agressivité de certains individus (éventuellement par la contrainte). 

À noter : une seule personne qui sème le désordre, panique ou terrorise les autres peut suffire à déclencher un processus de contagion à tout le groupe. 

Dans ce cas, il faudra sûrement l’isoler pour rassurer tout le monde et enrayer la panique. 

 

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Bastien

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